Le mot « croissance » est à la mode et récité comme un mantra par les hommes politiques de la planète. Mais il ne suffit pas de parler de croissance pour qu’elle soit au rendez-vous.

Nous avons passé des années à les convaincre que l’argent ne peut acheter le bonheur.
Dans les sociétés modernes, les systèmes économiques sont basés sur la croissance. Qu’il s’agisse d’un régime ultra socialisant ou d’un régime ultra libéral, la croissance semble indispensable pour éviter la chute, un peu comme une bicyclette qui s’arrêterait de rouler ! Je me suis souvent posé la question de savoir si la croissance est réellement indispensable. Suivant le principe que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, de même, ne peut-on imaginer une économie stable et adulte, se contentant d’entretenir un régime de croisière et de maintenir un niveau suffisant d’abondance ? Au nom de quel principe faudrait-il bétonner toute la surface de la planète, utiliser toutes les ressources et, sans cesse, vouloir consommer davantage ? Au-delà d’un certain niveau de vie et de confort, il apparaît évident qu’un surcroît de richesse n’apporte pas une once de bonheur en plus !
J’ai toujours été étonné que l’on mesure le bonheur des peuples en

Pas avec ton salaire!
fonction du niveau du PIB. Nous mesurons et comparons sans cesse ; nous sommes dans le quantitatif et jamais dans le qualitatif. Il est vrai qu’il est plus facile de connaître la cylindrée de ma voiture que mon niveau de bien être psychologique… Regardons l’agriculture, on nous parle de millions de tonnes de blé ou d’hectolitres de lait produits par pays. Mais la production agricole n’est pas appréciée en terme de qualité. En occident, ne sommes-nous pas arrivés à un stade où nous aimerions, non pas manger plus, mais manger mieux ? Hélas, la qualité ne fait pas augmenter le PIB ! Un mauvais repas au restaurant augmente autant le PIB qu’un bon. Dans le domaine de la santé, faut-il mieux, selon la formule célèbre : « ajouter des années à la vie ou bien de la vie aux années » ? La course du toujours plus, du toujours plus haut, plus grand, plus riche, a quelque chose de pathétique, comme une frénésie maladive.
La croissance économique semble être l’apanage des sociétés matérialistes dans lesquelles l’augmentation du PIB remplace le développement spirituel. L’avoir supplante l’être ! Comme l’écrit le guide spirituel Anthony de Mello : « La spiritualité, ce n’est pas de savoir ce que vous voulez, mais de comprendre ce dont vous n’avez pas besoin ».
Je me plais donc à imaginer une société stable, occupée à entretenir ses biens, son confort, sa santé et son bien être global, sans ressentir le besoin de produire plus, à tout prix. Une telle société ne grandirait que dans la mesure où elle augmenterait le nombre de ses habitants.Telle serait une société idéale qui ne chercherait pas à accroître sa puissance, ni à augmenter son territoire, mais au contraire à valoriser ses talents, à améliorer sa qualité de vie et à développer sa spiritualité.

Bonjour. Vous avez intitulé votre article: LE BONHEUR EST-IL MAUVAIS POUR LA CROISSANCE DU PIB? – ne vaudrait-il pas mieux disserter sur l’autre option: la croissance du PIB est elle bonne pour le bonheur ?
En fait, ceux qui sont aux commandes du système désirent la richesse (leur richesse) et donc, tout ce qui engendre un manque à gagner est mauvais pour eux, donc, le travail non rentable (fonctionnaires, etc.) et les taxes et impôts qui servent à compenser ce que ne veulent pas donner les multinationales , grands groupes, banques, en salaire aux ouvriers, employés, cadres, pour être rentables.
Le problème, ce n’est pas la croissance, ou la décroissance, ou la récession, c’est le système par lequel seules les banques commerciales peuvent créer la monnaie, en fonction du dépôt qu’elles ont à la banque centrale. Les états, ou même l’Europe, puisque l’Europe en tant que telle n’est pas une mauvaise chose, par le biais de sa banque centrale doit se ré octroyer le droit de créer la monnaie et de la prêter directement aux états sans passer par les banques, c’est ce qui se faisait avant 1973 en France. IL FAUDRAIT QUE LES CITOYENS SOIENT AU COURANT DE CE FAIT.
J’aime bien le titre que vous proposez, mais il ne signifie pas la même chose.
La BCE pourra réellement prêter aux Etats lorsque l’Europe sera une entité claire et forte, c’est à dire quand il y aura une gouvernance économique et une intégration des différents budgets et aussi des budgets équilibrés.
Ceci est une question de vie ou de mort pour l’Europe. J’espère que les gouvernements finiront par s’y résoudre avant que le peuple fasse la révolution!…
Excellent ! ☼