295 – FACEBOOK: SYMBOLE D’UNE SOCIETE ZOMBIE

Regardez autour de vous : ce sont toujours les mêmes qui s’en sortent financièrement et les mêmes qui s’appauvrissent. Il doit y avoir un truc !

Non, je n’ai pas été blessé en faisant du tout-terrain.
Ma femme m’a battu après que je me sois acheté un 4X4 pour notre anniversaire.

J’ai été élevé avec ce leitmotiv, que répétaient mes grands parents et mes parents : « L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître ». J’ai toujours pensé qu’il fallait respecter l’argent, surtout celui que l’on gagne, comme on respecte celui qui vous sert. Mais, à regarder autour de soi, nous pouvons constater combien ce respect de l’argent n’est pas unanime. Le gaspillage, par exemple, est un manque de respect et il existe bien des façons de gaspiller son argent ! Comme dépenser plus que ce que l’on gagne, ou acheter des choses dont on n’a pas besoin… Un citadin qui achète un 4X4 à 90.000 €, comme si il habitait la brousse, alors qu’il polluerait moins une excellente voiture 3 fois moins cher ; ou bien s’endetter pour une montre Rolex à 10.000 € sans en avoir les moyens, alors qu’une montre à 500€, ou même à 50, fait très bien l’affaire. Dès lors que l’on dépense son argent pour « paraître » et parader, nous lui manquons de respect. Ceux qui laissent l’argent prendre le pouvoir ne deviennent jamais riches, car ils le gaspillent avant, et ils vivent généralement au-dessus de leurs moyens.

Cette frénésie de la dépense est particulièrement exacerbée dans les centres commerciaux modernes où l’on peut observer des foules hystériques qui achètent quantité d’objets dont ils n’ont pas besoin et qui n’ont pas les moyens de se les payer. C’est particulièrement frappant dans le domaine vestimentaire, c’est-à-dire lorsqu’il s’agit de flatter sa petite personne. Le découvert en banque semble être aussi une façon coutumière de gaspiller son argent, grâce à des agios qui atteignent 15% ! A ce propos une lectrice nous écrit ceci : « Je ne couvre pas mes petits-enfants de montagnes de jouets et de cadeaux dont ils n’ont que faire mais je discute longuement avec eux, les sortant dans la nature, leur expliquant l’histoire et la région… Jamais surtout de babioles inutiles qui finiront à la poubelle et ne leur laisseront aucun souvenir mais plutôt une participation active à tout ce que nous faisons.
Surtout je leur explique que sans être radin, on peut vivre heureux en simplifiant notre façon de vivre et que l’idée d’être riche ou pauvre cela se travaille !
Je n’ai pas la clef du bonheur ! Mais il est temps de réduire un peu notre “avoir” au profit de notre “être” et ce serait une bonne chose que les gouvernements, dans d’autres situations, en fassent autant… »

En effet, les particuliers ne sont pas les seuls à s’endetter et à gaspiller. Les Etats modernes peuvent leur donner des leçons en la matière. Ils sont aujourd’hui au bord de la ruine, mais ils continuent à mener grand-train comme si de rien n’était. Les taux d’intérêts montent mais ils ne veulent toujours pas se restreindre. Ils attendent d’être complètement asphyxiés et de rendre l’âme. Pour ces gouvernements Zombies que vous avez élus, l’argent est une drogue. Il faut continuer à entretenir des millions de fonctionnaires, de subventionner par-ci et par-là, de verser des prestations sans contre partie, d’accueillir par surcroit toute la misère du monde ou encore d’entretenir une armée de centurions au quatre coins de la planète. Le but est de faire croire que l’on est encore riche et faire illusion. Le mythe de la puissance !

“Sur Facebook 273 personnes savent que je suis un chien.
Les autres peuvent seulement voir mon profil restreint.”

 En réalité les individus qui dépensent sans compter ou les Etats qui gaspillent tout azimut sont des Zombies, c’est à dire ce n’est plus eux qui commandent à bord. La folie les étreint et les poussent à prendre des décisions contraires à leurs intérêts et contre tout bon sens. Le symbole le plus flagrant de cette société de zombies fut la récente mise en bourse des actions de Facebook. Cette entreprise ne fabrique rien et ne propose que du vent en mettant en exergue universel nos petites frimousses et nos états d’âme, grands et petits. Il s’agit d’une société qui n’a que quelques années et qui surfent sur les modes et tocades de notre civilisation de la communication numérique. Il se peut qu’elle ait disparu dans 5 ans, balayée par une nouvelle technologie plus festive ou mieux adaptée aux nouvelles tablettes mobiles. Malgré cela, les actions Facebook ont été vendues à des gogos zombies sur la base de 100 fois les bénéfices annuels, c’est à dire 10 fois l’évaluation moyenne d’une solide entreprise industrielle !

Nous pouvons légitimement nous poser la question de savoir comment il s’est trouvé des centaines de milliers d’investisseurs suffisamment idiots pour se ruer vers pareille supercherie? Le monde est fou et nous en avons la preuve. Des citoyens se sont endettés pour acheter du vent.

Il existe sans doute plus de similitude que l’on pense entre, d’une part, les Etats sans gouvernail qui dilapident les économies des peuples et, d’autre part, les citoyens déboussolés qui apaisent leur angoisse avec une montre Rolex. Et que dire des nouveaux actionnaires de Facebook qui se sont fait consciemment grugés? Tous ont en commun une donnée essentielle : la maison est vide et personne n’habite à l’adresse indiquée!…

 

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9 commentaires

  1. Il est vrai que l’on peut constater que les gouvernements font souvent des investissements inutiles, pour la “façade”. Pourtant, je reste toujours médusé lorsque, pour réduire les dépenses, on tape toujours sur le dos des fonctionnaires. Certes, il y a bien des ronds de cuir trop chers payés ou inutiles. Mais on ne précise pas. Les gendarmes, les agents de police, les médecins hospitaliers, la justice, les professeurs et instituteurs, l’équipement: alors, puisqu’ils sont fonctionnaires, il faudrait balayer tout ça pour faire des économies ?
    Pourquoi ne tape-t-on pas d’abord sur le dos de tous ceux qui font des profits en exploitant le travail des autres. Il y a un phénomène étonnant dans cette société: PERSONNE NE VEUT PLUS PAYER PERSONNE: les grosses sociétés licencient à tour de bras ou délocalisent pour payer moins cher, l’Etat supprime des postes de fonctionnaires – et on demande aux gens de consommer pour qu’il y ait de la croissance. Ca aussi c’est zombie.
    Eh bien, au risque de paraître zombie et demie, il faudrait songer à la solution de ne plus lier le salaire au travail ni l’argent au commerce. Car en fait, la création monétaire se fait actuellement sur le crédit et l’endettement, puisque les crédits sont accordés sur la base d’un projet de remboursement, qui n’est pas toujours tenu – alors, au lieu de cela, pourquoi pas créer l’argent sur le besoin et l’envie de consommation, parce que, dans ce cas là, les promesses de consommations seront toujours tenues, et on serait étonné par le nombre d’emplois que l’on parviendrait à créer, n’est-ce pas ?

    1. Bien entendu, il faut des fonctionnaires et beaucoup sont consciencieux et dévoués. Le problème est leur nombre qui n’a pas cessé d’augmenter au fil des années malgré les progrès de l’informatique et des nouvelles technologie. Il y a un manque d’organisation évident en particulier en France où le pourcentage de fonctionnaires est le double des autres pays industriels (sauf peut-être la Grèce) en fonction de la population active. Cela devient un boulet que l’économie productive ne peut plus porter.
      Votre idée de ne pas lier le travail et l’argent est bien sûr une idée merveilleuse dans un monde idéal. Mais l’humain étant ce qu’il est, je parie fort que bien peu d’entre nous se mettraient au travail si nous n’étions pas obligés. Dans le monde animal, comme dans le monde humain, la vie demande un effort et rien ne s’acquiert sans effort et sans lutte. Nous voyons bien aujourd’hui comment un excès d’assistanat n’incite pas à travailler.

      1. Il faudrait dire clairement quels fonctionnaires sont de trop et font un travail inutile ou superflu. On ne peut pas nier qu’il manque des fonctionnaires indispensables dans beaucoup de secteurs très sensible: hôpital public, justice, instruction. On ne peut absolument pas invoquer la dette ou la crise pour faire des restrictions dans ces secteurs – les politiques devraient être plus honnêtes et reconnaître que c’est le système qui est défaillant. Quant à la séparation du travail et du salaire, bien sûr, c’était une boutade. Ce n’est pas réalisable tan que les mentalités n’auront pas changées – mais on pourrait développer le sujet.

  2. Très franchement ce n’est pas parce que l’entrée en bourse a foirée que Facebook génère une société de zombies .je suis déçue par cet article

  3. pourquoi zombies ????? au nom de quoi un travail ne mériterait t’il pas un salaire!! .qu’est ce qu’un excès ,et part de là ,un manque :::: d’assistanat !!. à qui expliquer que son travail et inutile voire superflu !! pourquoi chercher à avoir systématiquement un bouc émissaire à toutes les peines de ce bas monde !! Je suis tout juste retraité après 47 années de travail pas spécialement inutile ni superflu dans la maintenance electro de matériel de prod .!!à la fin de ma carrière j’étais taxé de zombie et je languissais de quitter ce monde de surproduction où les collègues sur les chaines ne touchaient pas le salaire de leur travail.!!en général je suis ravis de pouvoir vous lire ,vos propos sont très pertinents et me sortent de l’indifférence de certains .Mais là , “excusé moi” je ne vous suis plus

    1. Ou bien je me suis mal exprimé, ou bien vous m’avez mal lu?…
      Je n’ai pas parlé de zombie à propos de ceux qui ont un salaire en provenance de leur travail. J’ai dit que ceux qui dépensent sans compter et au-delà de leurs moyens, pour la frime, sont des zombies qui ne réfléchissent pas. De même ceux qui ont acheté des actions Facebook à dix fois leurs valeurs réelles, parce que c’était la mode!…

  4. Commentaires relevés sur Facebook:
    Marie-Thérèse Starck Malheureusement vrai et pas facile de ne pas offrir à nos enfants ce que tous les autres ont déjà, ce que la TV ou les diverses chaines de magasins ont lancé. J’ai toujours tenu et maintenant cela nous fait rire.
    vendredi, à 08:40 · J’aime

    Muriel Vila La France est championne en consommation d’anxiolytiques. Alors oui certainement que des zombies errent dans les rues… Les indignés se sont résignés à coup de médicaments ! Sans compter tous les drogués à l’hyperconsommation ! Sans aller jusqu’à l’abstinence, modérons nos excès.
    Hier, à 19:51 · J’aime

    Colette Horvais vrai
    il y a 18 heures · J’aime

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