La grande majorité des Etats est massivement endettée. Dans certains pays, tel que la France, il n’y a pas un seul organisme gouvernemental qui ne soit pas endetté, pas une région, pas une municipalité, qui n’ait une dette bien supérieure à ses capacités de remboursement. L’Etat français, à lui seul, a
un endettement qui dépasse désormais les 2.000 milliards d’euros ! Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Il apparaît légitime de s’interroger d’une part sur l’origine de tout cet argent et, d’autre part, sur la pertinence d’une croissance infinie de cette dette.
Traditionnellement, depuis l’origine du commerce, l’argent qui circule et que chacun possède correspond à la valeur d’un bien ou d’un service. Un emprunt était destiné à l’achat d’un bien durable, donnait lieu à paiement d’un intérêt et devait être remboursé. Voilà ce qui se passait dans un monde réel avec une économie réelle. Mais nous vivons aujourd’hui dans un monde virtuel avec une économie virtuelle, découplée de son lien avec une contrepartie matérielle.
La monnaie est créée par les banques centrales ou, plus simplement, par les banques. Lorsque vous demandez un crédit à votre banque, celle-ci n’a pas d’argent à vous prêter, elle ouvre une ligne de crédit, c’est-à-dire qu’elle crée à partir de rien l’argent qu’elle vous prête. Elle gagne sa vie grâce aux intérêts qu’elle vous demande. Jusque là, rien d’anormal. Mais le problème se complique lorsque l’Etat a besoin d’argent. Logiquement un Etat se finance avec l’argent prélevé par les impôts. Mais, dans les systèmes démocratiques, les politiciens font des promesses démesurées pour être élus ou réélus. C’est alors qu’intervient la création monétaire par les banques centrales qui « impriment » de la monnaie. Aujourd’hui il suffit de rajouter des zéros sur les ordinateurs des banques centrales…

L’histoire fourmille d’exemples de créations monétaires excessives et qui se sont tous très mal terminés. Normalement, lorsque l’économie est inondée avec de l’argent nouveau, cela génère de l’inflation ou même de l’hyperinflation. Provisoirement, chacun se sent riche. Les salaires augmentent mais, dans le même temps, les prix s’envolent sans qu’il soit possible d’arrêter le processus. La monarchie française a usé et abusé de ce système et nous savons comment cela s’est terminé ! L’Allemagne entre les deux guerres, du temps de la république de Weimar, a été confrontée à une dette de guerre énorme et a dû procéder à une création monétaire qui a entrainé une hyperinflation qui a ruiné le
