Les politiciens et les journalistes nous assurent, la main sur le cœur, que la démocratie est parée de mille vertus. Ils prétendent que le bonheur des peuples ne peut se concevoir sans la démocratie.
Je ne suis pas aussi péremptoire et je dirais que cela dépend de quelle démocratie on parle. Je connais des démocraties molles où chacun y va de sa critique, de sa grève et de sa manifestation, tant est si bien qu’à la fin rien ne se décide et tout est paralysé. Je connais des démocraties sous le joug des partis politiques qui font passer leur intérêt à court terme avant l’intérêt de la nation. Je connais des pays dans lesquelles l’opinion est manipulée par une poignée de media qui ne recherchent que la performance de l’audimat.
Je connais des pays dans lesquelles le politicien qui est élu est celui qui sait le mieux mentir au peuple…
J’ai déjà abordé ce travers de bien des démocraties dans une précédente chronique intitulée « L’agonie des démocraties parlementaires ». En effet, les démocraties représentatives cumulent généralement l’ensemble des défauts que je viens d’évoquer. Peut-être connaissez-vous un pays précis qui remplit ces critères de dysfonctionnement ?
Le parti de table rase
A la fin, les citoyens sont lassés de cette perversion de la démocratie entre les mains d’une oligarchie qui a capté le pouvoir à son profit. Ils ne croient plus dans les bienfaits de la démocratie et veulent se débarrasser au plus vite de la clique au pouvoir, à n’importe quel prix.
Le peuple est alors prêt à donner le pouvoir au bonimenteur le plus véhément qui promet un coup de balai salutaire. Cette perspective de la tabula rasaréjouit tous ceux qui ont été trompés par les vices de la démocratie parlementaire, et ils sont nombreux !
C’est le scénario qui vient de se passer en Italie où les partis politiques ont été discrédités après des décennies de magouille et de mensonge. Les Italiens ont subi la double épreuve d’une mondialisation qui leur a pris leur boulot et d’une immigration massive qui fut une injure à leur culture traditionnelle. Personne ne va donc pleurer le discrédit qui, désormais, entoure les anciens partis politiques.
Les nouvelles recettes
Le problème de la table rase réside dans les difficultés qui surviennent lorsque l’on remet le couvert et que l’on doit servir au peuple les excellents mets qu’on lui a promis ! Rien ne garantit que les nouvelles recettes seront meilleures que les anciennes…
Il faut rappeler que l’Italie se trouve dans une situation économique désastreuse, avec une dette publique qui atteint 131% du Produit Intérieur Brut (PIB). Malgré cela, le nouveau gouvernement de la table rase a fait des promesses mirifiques auxquelles personne ne croit, pas même ceux qui l’ont élu.
Il est prévu tout d’abord d’annuler la réforme du marché du travail, le Job Acts, réalisée par le précédent gouvernement de Matteo Renzi et qui fluidifiait un peu un marché du travail sclérosé. Il est prévu d’abaisser l’âge de la retraite, mesure suicidaire dans un pays vieillissant qui sera donc incapable de fournir des retraites décentes. Il est prévu de payer à chacun un revenu universel de base substantiel, en même temps qu’il est promis une baisse des impôts et de la TVA.
Tout cela est très beau et très séduisant. Cela suppose de laisse filer les déficits publics et donc emprunter plus. Mais les prêteurs potentiels considèrent qu’il devient dangereux et risqué de prêter à L’Italie : les taux d’intérêts montent et le nœud coulant se resserre autour du cou de l’économie Italienne.
Qui, en Europe, voudra payer pour renflouer l’Italie ? Vous ? Que ceux qui sont prêts à le faire se fassent connaitre…
Les alternatives à la démocratie parlementaire
Cette histoire illustre les dérives d’une démocratie parlementaire pervertie qui peut conduire à l’anarchie et à la ruine complète. Cela peut conduire au contraire à des régimes autoritaires qui reprennent les choses en mains lorsque le pays arrive à la déliquescence.
Le régime autoritaire est sans doute le passage obligé pour remettre un pays d’aplomb, mais il faut toujours craindre que l’autorité ne se transforme en autoritarisme. J’ai déjà évoqué la fascination que peuvent exercer certains régimes autoritaires actuels qui paraissent mieux gouvernés que nombre de démocraties molles. (Voir chronique 696- Les régimes autoritaires).
Pour sortir de l’ornière dans laquelle mène souvent la démocratie parlementaire, certains ont proposé le tirage au sort. L’idée est séduisante de laisser au hasard le soin de choisir celui ou celle qui sera chargé de conduire les affaires d’un pays. On peut imaginer que ce choix puisse se faire parmi un panel de citoyens éligibles qui remplissent un certain nombre de critères de compétence. Sur le papier, c’est assez séduisant.
Mes lecteurs fidèles savent que ma faveur va vers la Démocratie Directe qui court-circuite les partis politiques et s’adresse directement au peuple, par référendum, pour chaque question qui le concerne. Ce système est en vigueur en Suisse qui demeure le pays du monde le mieux gouverné, avec le plus de sagesse.
Quel pays soi-disant démocratique a organisé un référendum sur l’immigration, sur la mondialisation ou sur l’écologie, les grands problèmes de notre temps ?
Je n’ai pas encore lu votre article , mais la democratie cela n’existe pas. Je n’ai pas encore vu un sdf , arriver au pouvoir.
La pseudo democratie est un leurre mis en place par la tyrannie de l’argent….
Et croyez moi bien , je n’ai aucune animosite envers les gens riches , c’est simplement comme ca et nous devons l’admettre..
La vraie solution consiste a sortir du monde de possessions , mais ca c’est un peu plus complique…
Lorsque l’on dit : ma femme , mes enfants , ma voiture , ma maison , on se trouve dans la possession.,,
Excellente journee
Roger
La gestion de la monnaie et le sens donné à la propriété privée sont les questions de base qui devraient être au centre de tout débat démocratique, parce que tous les autres problèmes en découlent. Il n’est pas surprenant que ces questions soient taboues.