
La ville de Genève est enclavée, encerclée et ne peut s’étendre à l’Est, bloquée par le lac, et partout ailleurs, par le territoire français. Régulièrement des réunions au sommet permettent aux autorités franco-génevoises de mettre sur la table les problèmes de coexistence, ce qu’elles viennent de faire.
Il s’avère que Genève, comme l’ensemble de la Suisse, doit faire face à une formidable croissance économique qui attire sur son sol un grand nombre de compétences. De nombreuses sociétés s’implantent du côté helvétique et des dizaines de milliers d’emplois ont été récemment crées. Par ailleurs, à cause du manque de logements à Genève, beaucoup de ces nouveaux venus doivent aller vivre de l’autre côté de la frontière qui devient de plus en plus une immense citée dortoir.
Mais ce qui peut paraître étonnant dans tout cela, c’est que la France voisine ne bénéficie pas du boom économique Suisse. Au contraire, ces régions périphériques de Genève continuent à perdre des emplois, alors que Genève en crée plus qu’elle ne peut en absorber. On peut donc légitimement se poser la question de savoir pourquoi les sociétés qui s’implantent à Genève ne le font pas à quelques kilomètres de là, en France voisine, où d’une part il y a plus d’espace et où les salaires sont environ deux fois moindres ?
Bien entendu la réponse n’est pas simple car il y a un faisceau de facteurs qui plaident en faveur de Genève au détriment de la France. Disons en bref que la Suisse est plus attractive et plus compétitive que la France sur de nombreux points :
– Une fiscalité sur les individus et les sociétés moins lourde.
– Un environnement culturel international de haut niveau avec un grand nombre de citoyens bilingues ou trilingues, ce qui compte à l’époque de la mondialisation.
– Une sécurité juridique et fiscale qui donne beaucoup de visibilité, sans risque de virage à 180° et sans déluge législatif qui crée un sentiment d’insécurité.
– Une stabilité politique grâce à la participation de l’ensemble des partis politiques aux gouvernements cantonaux et fédéraux, éliminant ainsi les surenchères démagogiques.
– Une vraie démocratie qui permet aux citoyens de s’exprimer lors des principales décisions, évitant ainsi les mouvements de rue inutiles et les grèves onéreuses.
– Une fonction publique attentive, aimable, moderne et efficace, sans lourdeurs administratives inutiles et réellement au service des citoyens et non pas le contraire !
– Une grande flexibilité du travail qui donne de la souplesse au marché du travail et génère un faible taux de chômage, actuellement de l’ordre de 3.5%.
– Enfin et surtout un climat social apaisé, dans lequel chacun se respecte, en pratiquant l’écoute et le dialogue, sans animosité et sans haine. Les sourires et l’amabilité remplacent ici les invectives et les agressions verbales que l’on entend ailleurs.
C’est donc tout un état d’esprit, une autre culture. En Suisse se développe la culture de la coopération, en France on voit trop se développer la culture de la confrontation. Il faut simplement admettre que l’on n’attire pas des capitaux et des compétences avec du vinaigre, mais avec du miel. Voilà toute la différence. Mais rien n’est jamais figé et tout peut évoluer, il suffit de s’en donner les moyens : chacun a la liberté de choisir !
Remarque: Les informations qui précèdent peuvent intéresser les hommes politiques qui ont la capacité de changer les choses. Si vous connaissez des hommes ou des femmes influents, n’hésitez pas à leurs transmettre ces informations et réflexions. Merci à l’avance
Citation du Jour:
” Pour un pauvre il est difficile d’être sans amertume.
Pour un riche il est facile d’être sans arrogance “.
Les Entretiens avec Confucius- XIV-10