Les mimosas sont partout en fleurs et les jardins embaument le jasmin et la fleur d’oranger. L’Andalousie se prépare aux festivités de la semaine Sainte, mais le cœur n’y est pas. Cette année, le printemps est lourd de menaces…
Le pays dont on parle le plus ici, c’est la Grèce ! Ce pays est ruiné après avoir été géré de façon calamiteuse par une classe politique qui avait atteint le stade ultime de la démagogie. L’Espagne retient son souffle car son sort est incertain et ses finances s’alourdissent de jour en jour. Ce n’est pas la stupide grève générale d’hier qui va résorber les 24% de chômage ni renflouer les caisses de l’Etat !
Les élections provinciales viennent d’avoir lieu en Andalousie où le parti socialiste a perdu la majorité après plus de 30 ans de règne sans partage durant laquelle il avait mis en place une véritable mafia. Fraude organisée, corruption, malversations diverses, pots de vins, etc… Attendre les subventions de Bruxelles et se servir au passage, telle était l’activité principale d’une classe politique totalement corrompue ! La corruption a ainsi gagné progressivement toutes les couches du personnel politique et est devenue un réflexe banalisé par la pensée suivante : « Pourquoi toi et pas moi ? ». Mais les juges, affiliés au dit parti, se montrent généralement d’une grande mansuétude avec les coupables… Tout ceci n’empêche pas l’Andalousie d’avoir un des taux de chômage parmi les plus élevé du monde, avec plus de 30%. Pendant ce temps le Président sortant de la Province, Antonio Grinan, ne manquant pas d’arrogance, prétendait faire de l’Andalousie « la Isla de la libertad ». Mais la liberté entre les mains d’irresponsables conduit à la ruine.
Outre la corruption, le gaspillage constitue l’autre plaie de l’Andalousie, non seulement au niveau de la Province autonome, mais aussi au niveau des communes où les élus dépensaient sans compter. Les déficits sont aujourd’hui abyssaux. Avec la crise économique, les rentrées fiscales sont en baisse ce qui fait que les déficits ont explosés puisque personne n’a songé à réduire les dépenses. De nombreux remboursements doivent intervenir en 2012 et il va donc falloir emprunter à nouveau, d’une part pour rembourser les anciens emprunts et d’autre part pour combler les nouveaux déficits ! Autant dire que la situation est explosive… Pour contourner la difficulté, les autorités font appel au peuple en émettant des « bons patriotiques » avec des taux d’intérêts très attractifs. Qui va être assez fou pour prêter à une administration qui sera très probablement incapable de rembourser ?

au chômage technique!