313 – L’EURO SERA -IL SAUVé ?

Avant de quitter l’Europe pour quelques semaines et d’aller voir ce qui se passe de l’autre côté de l’Atlantique, jetons un dernier regard sur l’Europe dont le destin est en train de se jouer et pourrait basculer pendant notre absence.

 Petit à petit les Européens abandonnent leurs illusions et commencent à ouvrir les yeux sur la crise durable qui s’installe sur le continent. Il a fallu que Peugeot annonce la suppression de 8.000 postes pour que les français commencent à comprendre qu’ils ne sont plus compétitifs ! Certains gouvernements ne veulent même pas encore prononcer le mot « austérité », alors qu’ils vont avoir à gérer une récession de grande ampleur. Ils s’imaginent que ce n’est qu’une mauvaise passe et qu’ensuite les choses vont reprendre comme avant. Il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir !

Certains croient encore qu’ils peuvent continuer à dépenser sans compter. L’illusion tenace, et qui persiste encore, consiste à croire que la garantie de l’Allemagne suffira à sauver l’Europe de la faillite. Un éditorialiste donnait récemment l’image suivante : imaginez un groupe d’amis qui va diner dans un restaurant huppé. Avant le repas, les uns et les autres pensent que chacun paiera sa part. Mais lorsque tout le monde a bien mangé, personne ne met la main à la poche. L’un s’esquisse aux toilettes, l’autre sort fumer une cigarette, le troisième a oublié son porte-monnaie, le quatrième doit rentrer d’urgence. Reste le dernier à qui on apporte l’addition, car  chacun pense qu’il est riche et qu’il peut bien payer. Ce dernier, vous l’avez deviné, c’est l’Allemagne.

Il est maintenant utile de jeter un œil sur les engagements que l’Allemagne a déjà pris pour entretenir ses amis :

–       22 milliards d’Euros pour le premier « sauvetage » de la Grèce.

–       211 milliards pour le Fonds Européen de Stabilité financière (FESF).

–       190 milliards pour de Mécanisme Européen de Stabilité (MES).

–       12 milliards supplémentaires pour le FESF.

–       40 milliards pour le Securities Markets Program.

–       En outre la Bundesbank est exposée à hauteur de 698 Milliards d’Euros vis à vis des autres Banques Centrales Européennes.

–       De leur côté, les banques privées Allemandes ont une exposition de 323 milliards d’Euros qui concerne les pays du sud de l’Europe.

En fin de compte, si l’on additionne l’ensemble de ces lignes de crédits offertes par l’Allemagne à ses très « chers » amis, nous avoisinons la somme substantielle de 1.500 milliards d’Euros, soit plus de la moitié du PIB Allemand !…

 Malgré cela, il y a encore des media et des gouvernements européens qui font croire aux peuples que l’on peut encore en demander davantage à l’Allemagne. Je crois, à l’inverse, que la coupe est pleine, et les Allemands, dans leur grande majorité, sont prêts à trouver d’autres issues pour sortir du traquenard. Ils refusent désormais d’aller diner en ville avec leurs amis et préfèrent rester manger seuls à la maison. L’Europe va enfin arriver au moment de vérité qu’elle refuse de voir depuis si longtemps : elle est ruinée.

A partir de là, il devient difficile d’imaginer le scénario exact qui va se mettre en place. Dans un premier temps, regardons ce qui se passe en Grèce, puis en Espagne, ils ont une longueur d’avance sur les autres. Nous sommes au tout début d’un processus. Il a été lent à démarrer car les gouvernements l’ont freiné artificiellement et ont menti aux peuples. Mais ce processus peut soudain s’emballer et aller rapidement vers l’effondrement.

L’Euro est entre les mains des Allemands qui le portent à bout de bras. Nous avons préjugé de leurs forces. Si leurs «amis » refusent obstinément de se prendre en main, ils sont maintenant prêts à déclarer forfait. Le dilemme est clair, soit les européens sont capable de mettre en œuvre IMMEDIATEMENT une Europe fédérale, soit l’Europe sera coupée en deux : le nord et le sud. Tout se mettra rapidement en place, d’ici la fin de l’année, pour deux monnaies, dont l’une sera dévaluée par rapport à l’autre. L’Europe du sud, la France en tête, pourra continuer son laxisme et sombrer doucement vers la pauvreté…

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2 commentaires

  1. est connu a priori que la valeur de l’euro ou n’importe quelle devise se lève quand il est plus que les exportations et moins les importations, mais vous êtes touchés par la crise financière qui secoue la France a joué ensemble hier à la perte défini par Peugeot l’an dernier était un 806 millions de bénéficiaires d’euros et cette année la perte de 819 millions d’euros et des mises à pied 8000 travailleurs ou huit mille familles ce n’est qu’un exemple et le prendre à tous les secteurs de la tiare et non là où la question ou de crise? Onava ce bref commentaire, je ne peux pas donner une interprétation réaliste et analytique, mais je ferai remarquer que le fait que la première cause de cette crise est une perte de leadership et des déchets du grand nombre de ministères et Ulkipah Ajouter à cette vanité excès de confiance et d’auto-Ba ou deux dans la cause de cette crise … .
    Ce doit être un long article de M. Yves Désolé

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