L’humanité est en crise ! La façon totalement folle et irrationnelle dont l’humanité répond à la pandémie est peut-être le symptôme le plus alarmant d’une société malade, en crise systémique. Va-t-elle se résigner ou se révolter ?
J’ai toujours pensé que rien n’arrive par hasard et que les évènements tragiques qui surviennent font souvent écho à un climat déliquescent, prêt à recevoir l’épreuve, comme la chute de l’Empire romain par exemple. Cette pandémie actuelle, qui survient dans une société déboussolée, qui a déjà perdu tous ses repères traditionnels, en est aussi un symbole. Il se peut que l’effondrement des tours jumelles à New-York, le 11 Septembre 2001, préfigurait déjà et symbolisait le début du déclin de la suprématie américaine…
L’explosion qui a eu lieu dans le port de Beyrouth, en décembre 2020, n’était que le point d’orgue d’une crise économique, financière, sociale et politique. Le pays avait déjà un genou à terre, il est désormais complètement affaissé. Dans un pays fort et dynamique, l’explosion n’aurait été qu’un accident, dans un pays faible c’est une tragédie.
La République haïtienne, chroniquement ingouvernable, sombre depuis des années dans un chaos démocratique absurde. Le pays est la cible fréquente de tempêtes tropicales, d’ouragans et de tremblements de terre dévastateurs. Mais les haïtiens ont la tête dure et ils persévèrent dans leur goût prononcé pour l’anarchie et se battent dans les rues en attendant le prochain cataclysme !
Paul Morand rappelait dans « Venises », cette parole de Jérémie : « Quelle prophétie a jamais détourné un peuple du péché ?
Les pays développés sont en crise existentielle et ils croient que tous leurs malheurs viennent d’un virus qui les ronge, mais ils ont commencé à sombrer depuis longtemps, submergés par leurs péchés capitaux : planète saccagée, inégalités abyssales, démocratie confisquée, médiocrité intellectuelle et consommation débridée. La pandémie résume tous nos maux et nous y répondons comme les libanais après l’explosion de Beyrouth, ou comme les haïtiens après le tremblement de terre de 2010, par la panique irrationnelle et la résignation.
La pandémie n’a fait que révéler et exacerber ce qui était déjà là, sous nos yeux, mais que nous ne voulions pas voir, une vie arrivée au paroxysme du non-sens, c’est-à-dire sans vision, sans projet, sans repère et sans valeur…
Autodestruction
Ce qui caractérise le mieux nos sociétés développées, c’est peut-être le mot autodestruction. Il suffit de jeter un œil sur la planète, et sur nos comportements, pour en avoir une idée. « L’homme a détruit le paradis en cherchant à le domestiquer » nous explique Eric Emmanuel Schmitt.
Je prends au hasard quelques titres récents glanés dans les journaux et qui illustrent mon propos :
- « Des poissons toujours plus gavés de mercure » : le méthyl mercure continue de s’accumuler de manière intrigante dans la chair des poissons. L’homme a provoqué le triplement des quantités présentes dans les eaux de surface… Le méthyl-mercure s’attaque au cerveau et au système reproducteur…
- « Alerte sur les spermatozoïdes » : en 50 ans le nombre de spermatozoïdes par ml a diminué de moitié et atteint la limite critique… La reproduction sera de plus en plus difficile et deviendra un luxe, puisque seuls les couples les plus aisés pourront se payer des traitements pour aider à la procréation.
- « L’Everest, le plus haut business du monde » : il en coûte de 50 à 150.000 dollars pour monter sur le toit du monde où les expéditions se multiplient au point de créer des embouteillages au sommet.
- « La chasse aux déchets dans l’espace est lancée » : des millions de déchets sont en orbite autour de la terre, risquant d’entrer en collision avec des satellites en activité. Aujourd’hui, aucun moyen n’existe pour récupérer ces débris.
Je pourrais maintenant parler de la gestion de la pandémie actuelle par les gouvernements et les autorités de santé ! L’arrêt de l’économie et le confinement provoquent non seulement des dépressions, des suicides et des misères morales, mais vont jeter à la rue et dans la misère des millions d’individus sur cette planète … tout cela pour prolonger la vie de 6 mois pour quelques milliers de vieillards en mauvaise santé ! Comme exemple d’autodestruction, il est difficile de trouver mieux !
Un seul cas positif au covid dans une classe et c’est toute l’école qui est fermée ! Croyez-vous qu’il est possible d’avoir encore pire dans la course à l’autodestruction ?
Tyrannie technologique et médiatique
J’ai toujours gardé en tête, de façon approximative, cette phrase de Soljenitsyne : « Je viens d’un pays où l’on ne peut rien dire et j’arrive dans un pays où l’on peut tout dire, mais personne ne vous donne la parole ».
Nous avions crû qu’internet, et l’avènement révolutionnaire des réseaux sociaux, nous apportaient un formidable espace de liberté d’expression. Cette réalité fut passagère et nous constatons chaque jour comment une oligarchie dogmatique entend prendre le pouvoir et confisquer la parole de ceux qui ont une autre vision des choses.
A leur tête, ce sont quelques milliardaires de la Silicon Valley, passionnés de transhumanisme et porteurs d’une idéologie libertarienne qui renverse tous les tabous et toutes les valeurs. « Une sorte d’aristocratie de la tech a émergé et a fait alliance avec la classe intellectuelle, pour mettre en place une nouvelle vision du monde… il y a un vrai parallèle entre la situation d’aujourd’hui et l’alliance de l’aristocratie et du clergé avant la Révolution française » écrit le géographe américain Joel Kotkin.
Cette élite californienne est devenue le maitre à penser des intellectuels du monde entier et a entrepris un immense travail de déconstruction de la société occidentale traditionnelle qui était basée sur la famille, le travail, la patrie et la liberté individuelle. Les idées de cette oligarchie ont diffusé dans l’ensemble de l’Occident sous l’effet de la mondialisation d’internet.
Ce sont ces apôtres de la mondialisation et de la globalisation financière qui ont ruiné les classes moyennes en Occident avec une délocalisation massive du travail. Cette classe moyenne, qui est aujourd’hui animée d’un immense ressentiment, est méprisée par cette même oligarchie qui l’affuble de qualificatifs dépréciateurs de « populiste » ou de « complotiste ».
Après avoir influencé et dominé les media traditionnels, ils entendent désormais contrôler les réseaux sociaux et supprimer tout ce qui ne sert pas leur idéologie de déconstruction. Sous le prétexte de contrôler les Fake News et le Complotisme, s’est instaurée une censure chaque jour plus pesante. Le symbole de cette censure fut celle exercée sur les comptes de Donald Trump par ses adversaires idéologiques. Aussi détestable que soit le personnage, il était le président élu de la première puissante du monde et, à ce titre, méritait quelques égards. Il restera un fait historique de première importance, ce jour où l’élite de la Silicon Valley a déconnecté le président des États-Unis ! Quand on parle de symbole…
Cette censure n’a pas tardé à faire des émules en France où l’accès aux réseaux sociaux fut interdit à ceux ou celles qui n’approuvaient pas l’approche officielle vis-à-vis du coronavirus. Plusieurs universitaires renommés ont été déconnectés parce que leurs paroles ne servaient pas les thèses des autorités sanitaires.
De la même façon, les quelques intellectuels qui osent refuser d’épouser les dogmes à la mode et contestent l’emprise idéologique des mouvements anticolonialistes, antiracistes, antiblancs, féministes, LGBT et autres, sont interdits de parole dans les media et conspués.
Il y a donc bien un complot, animé par une minorité mondialisée et libertaire, pour empêcher tous les autres de s’exprimer et poursuivre son travail de sape, de déconstruction et d’autodestruction…
La sécession des élites
Nous assistons à un phénomène de grande ampleur, à une fracture sociale de plus en plus marquée entre une oligarchie mondialisée, plus ou moins apatride, qui accapare l’essentiel des richesses et des revenus et une classe moyenne dépossédée de son savoir-faire et de son statut.
Cette coupure est à la fois économique, éducative et démocratique. L’oligarchie très minoritaire entend prendre le pouvoir et, pour cela, accapare le contrôle de l’information pour mieux manipuler l’expression démocratique. C’est cette même oligarchie qui a refusé la seule faveur qui faisait l’unanimité dans le mouvement des gilets jaunes, à savoir le référendum d’initiative populaire ! Pour l’élite, l’avis du peuple est méprisable et il ne peut que déléguer son pouvoir à plus compétent que lui !
On assiste à la même fracture au niveau éducatif où l’oligarchie intellectuelle et financière a organisé l’affaiblissement et le déclassement scolaire dans les zones périphériques, au profit de quelques bons établissements scolaires et universitaires. Il en résulte que le niveau scolaire est si bas, pour la majorité des élèves, qu’il n’offre aux classes moyennes que des perspectives médiocres. Le baccalauréat est désormais donné à chacun et n’a plus de valeur dans les universités étrangères qui exigent parfois une mention Très Bien pour les nouveaux étudiants français ! L’oligarchie organise la médiocrité…
Dernière étape : la résignation
Les classes moyennes se trouvent donc coincées entre l’oligarchie urbanisée et mondialisée qui les domine, et des zones périphériques de non-droit où prolifèrent des sociétés en marge, des émigrés prolétaires, pour la plupart.
On peut faire remarquer que l’émigration non contrôlée ne concerne pas l’oligarchie qui vit dans ses bastions, mais au contraire sert objectivement ses desseins qui consistent à maitriser la classe moyenne traditionnaliste. Ce n’est donc pas un hasard si ce courant libertaire aime à favoriser une immigration musulmane massive qui sape un peu plus ce qui reste de l’ordre bourgeois moribond !
On pourrait penser que ce séparatisme social fasse le lit d’une prochaine révolte des classes moyennes qui demeurent majoritaires. En fait, ces dernières sont privées d’expression par les nouveaux maitres à penser qui contrôlent tous les canaux d’information, y compris les réseaux sociaux. Ils sont relégués au rang de populistes et de complotistes qui n’ont pas droit à la parole !
Il suffit d’amuser les masses avec des jeux vidéo, avec le foot, les divertissements, et avec les soldes. Pour le reste, l’oligarchie s’en occupe et resserre son étau. Il faut dire que le covid l’a bien aidé, nous n’avons plus qu’à la fermer et à écouter pieusement les recommandations rocambolesques et absurdes des autorités.
On nous assigne l’ordre d’attendre le vaccin comme le Graal et de croire en ses vertus, les yeux fermés. Ils attisent chaque jour la peur pour que nous restions bien tranquilles. Ne croyant plus à rien, vidés de nos rêves, abasourdis par les nouvelles idéologies mortifères, ballotés par les modes, coupés de nos racines et ignorant où nous allons, nous avons peur de mourir parce que nous avons perdu le goût de vivre…
Mais ce virus n’est plus seulement un virus, il a pris tellement de place qu’il est devenu un fait de société, comme si le moindre accès de fièvre annonçait la fin du monde ! « Le covid-19 est une expérience où l’intime et le public s’entrelacent, au point que l’on ne sait plus si on souffre d’un virus singulier ou du mal du siècle » nous explique le philosophe Michaël Foessel.
J’avais pensé un moment qu’à la suite des gilets jaunes la classe moyenne allait se révolter contre la tyrannie des media et de l’oligarchie. Mais le covid est arrivé à point nommé pour que l’on accepte la résignation, c’est-à-dire l’inhibition de l’action qui est la voie directe qui conduit à la maladie !… Vous lirez à ce propos ma dernière chronique intitulée : « Le syndrome de résignation »
Remarque: en tête de cette chronique, le tableau de Goya “Saturne dévore ses fils”
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Ne vous inquiétez pas, je n’ai rien à vendre
👏Rien n arrive par hasard….
Vive la connaissance, la liberté de pensée, la liberté d expression, la liberté d agir. Prendre conscience de son environnement est le début de sa libération.
En effet, tout commence par la prise de conscience et ensuite seulement on peut agir ou pas !
Ne trouvez vous pas inquiétant (ou rassurant d’un certain point de vue ) que la silicone valley soit installée à proximité de la faille se san Andrea ? Tout pourrait s’arrêter en quelques minutes… et alors ?
Vous avez raison, cette faille de San Andreas fait courir un grand risque à la Californie qui est en permanence dans l’attente du Big One! Voilà en effet un symbole qui devrait remettre à sa place la vanité du monde !…