217 – EXPRIMER POUR MIEUX VIVRE

Je suis toujours surprise de voir à quel point il nous est toujours difficile d’exprimer ce qui ne va pas et, peut-être, est-ce encore plus difficile pour les hommes …

Pourtant, tous les psychothérapeutes et toutes les personnes qui travaillent intimement avec les personnes (masseurs, esthéticiennes, coiffeurs …) vous diront combien leurs clients ont de choses à confier, combien de coeurs s’épanchent dans le secret de leurs cabinets. Mais là, encore une fois, ce sont peut-être les femmes leurs principales clientes.

Toutefois, hommes ou femmes, nous avons tous besoin de nous exprimer lorsque nous ne nous sentons pas totalement au top de notre forme ou que notre moral est un peu dans les chaussettes.

EXPRIMER : sortir de … extraire …

Bien sûr, il ne s’agit pas de gémir à longueur de journées, ni de se plaindre de tout et de rien (même si, parfois, se plaindre un tout petit peu peut soulager momentanément -:)). Non, c’est plutôt EXPRIMER les émotions qui nous habitent à ce moment là, les mettre en mots pour qu’elles ne se transforment pas en maux …

Car nombreux problèmes de sommeil, maux de dos, maux de tête, allergies cutanées, mauvaises digestion, constipation et autres «maux» seraient bien souvent soulagés si nous nous permettions de les EXPRIMER en «mots» !

Mais nous avons peur de notre inconscient qui s’alourdit, au fil des années, avec tous ces non-dits. Nous avons peur de regarder en face ce qui ne va pas et cette peur transforme bien souvent une petite souris en dragon : car, finalement, nous avons tous des raisons -à un moment ou un autre- de nous poser des questions. La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille et, parfois, nous avons des choix à faire ou bien nous devons accepter ceux de quelqu’un d’autre. Ou bien, c’est tout simplement de nous à nous : nous ne sommes plus en accord avec nos précédents choix et nous rêvons d’autre chose. Mais nous nous accrochons -sans rien dire, sans rien EXPRIMER– à notre vie actuelle, à nos choix passés, et nous ne nous sentons pas bien.

  • «Comment vas-tu ?»

  • «Très bien, merci

Vous connaissez tous ces deux petites phrases, n’est-ce pas ? A chaque fois que nous répondons «Très bien, merci» et que nous ne sommes pas tout à fait en accord avec ce «Très bien» … nous refoulons. 

Bien sûr, il n’est pas question de s’épancher avec la première personne qui passe et qui ne nous a rien demandé ! Mais avec nos conjoints, notre famille, nos amis … pourquoi pas ? 

Encore faut-il est CONSCIENT de notre mal-être, même passager. Nous trouvons bien souvent normal de ne pas nous sentir tout à fait bien ! 

«Je dors mal» mais ce n’est pas grave, c’est parce que je suis nerveux en ce moment» : les semaines passent et vous ne dormez toujours pas bien. Bien sûr, la fatigue commence à se faire sentir, vous êtes de plus en plus nerveux, de moins en moins performant, et votre moral descend de plus en plus bas.

De deux choses l’une : ou vous patientez en supportant de plus en plus mal la fatigue inhérente au manque de sommeil, ou vous courrez chez le médecin qui vous prescrira un tranquillisant et/ou un somnifère. Dans l’un et l’autre de ces deux cas vous n’irez pas mieux ! La deuxième solution vous permettra certainement de dormir mais … pas de vous réveiller joyeusement tandis que la première vous épuisera totalement.

Il y a pourtant une solution, très efficace : EX-PRIMER, sortir de vous les émotions qui vous perturbent, extraire les peurs et les angoisses … Vous gagnerez un temps fou ! Car, très vite, vous retrouverez votre sommeil et vos tensions s’estomperont. Votre corps n’aura plus à dire avec des «maux» ce que vos «mots» auront EXPRIME.

Et il n’y pas de honte à dire … Il n’y pas de honte à traverser des périodes de perturbation interne … Il n’y a pas de honte à ressentir des émotions : bien au contraire, plus vous les niez, plus vous les refouler, plus elles prendront de l’ampleur.

«Un esprit sain, dans un corps sain» : la maladie est la résultante de nos perturbations émotionnelles. Trop fumer, trop boire, trop manger, trop travailler, trop de sport, trop de lectures, trop de cinéma … «Trop de …» indique toujours un déséquilibre ! C’est une recherche d’un (ou de plusieurs) moyen pour fuir nos émotions «dérangeantes» …

Bien sûr qu’elles sont dérangeantes, mais plus nous les refoulons, plus nous obligeons notre corps à EXPRIMER à la place de notre esprit et de notre coeur. Et ce qui, finalement, n’était qu’une simple émotion du style «petite vaguelette qui vient se frotter sur le sable de notre vie» se transforme en une gigantesque émotion style «tsunami – force 8». Alors là, dur, dur de refouler ! Nous n’avons plus qu’une solution : développer une maladie qui va EXPRIMER douloureusement ce qui aurait pu s’EXPRIMER dans le soulagement.

Aussi, mes amis, je vous propose quelque chose : si nous osions EXPRIMER, chaque jour, une émotion ? Qu’elle soit positive (joyeuse, aimante, douce, enthousiaste, chaleureuse, …) ou négative (colère, peur, angoisse, stress, agressivité, …) ce serait bien que nous l’EXPRIMIONS, au moins à nous-même ! L’écrire, la dire tout haut, ou mieux encore, la chuchoter à une oreille aimante. J’ai testé et je vous assure que cela apporte beaucoup de soulagement : nous nous sentons plus léger, plus en accord avec nous, mieux dans nos baskets …

Et si nous vivons avec des personnes qui ont de grandes difficultés à EXPRIMER ce qui ne va pas, peut-être pouvons-nous les aider en le faisant nous-mêmes ? Ils seraient alors certainement plus à l’aise pour se «lancer»…

YES, WE CAN !!!!!

PS. S’il n’y a pas de honte à exprimer ses émotions, il n’y en a pas non plus à aller parler avec un thérapeute professionnel qui saura vous accompagner et vous aider à EXPRIMER. C’est souvent beaucoup plus simple et, surtout, efficace, d’EXPRIMER avec une personne neutre et non jugeante dont la mission est -justement- de vous écouter !

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