112 – OSER ETRE SOI

Lorsque je reçois des femmes et des hommes en consultation, ou bien lorsque j’écoute et j’observe ceux qui m’entourent, je suis toujours étonnée de voir à quel point chacun ne voit pas qui il est, il ne voit pas toujours sa grandeur, ses talents et ses forces. Par ailleurs, il ne voit pas souvent non plus ses dysfonctionnements !


Comme j’ai un regard d’Astrologue, lorsque c’est possible, je demande les coordonnées de naissance. Je peux ainsi repérer les perles et les diamants cachés derrière la personnalité … Je peux également mieux écouter et peut-être, si la personne est en période d’interrogation, me permettre de la guider vers ce qui lui correspond profondément.

Bien sûr, il y a également ceux qui se vantent, haut et fort, de leur qualité, de leurs talents, de leur « succès » : sont-ils plus « eux-mêmes » ? Je n’en suis pas certaine car, bien souvent, ces vantardises cachent un profond manque de confiance en eux. Donc, entre ceux qui n’osent pas et ceux qui paraissent n’avoir aucun problème d’affirmation, il n’y a qu’une différence dans le mode d’expression. Les deux se construisent sur le regard des autres …

Et voilà le grand secret ET la grande problématique de l’être humain que nous sommes : le regard de l’autre !

Dès notre conception nous sommes « étiquetés » : soit nous sommes attendus comme le messie, soit nous venons gêner nos parents. Soit nous devenons le support du couple, soit nous risquons d’être éliminé proprement mais … promptement ! Et tout cela, déjà, nous le sentons et nous nous fabriquons avec ces émotions, ces énergies, ces ressentis : la joie ou la tristesse, la confiance ou la peur que ressentent nos parents vont influencer notre personnalité future.

Puis nous naissons : outre notre sexe, notre prénom, notre nom et –bien sûr- nos gênes, nous arrivons dans une culture, une famille, une époque. Tout cela, encore et encore, vient influencer notre développement physique et psychique. Je vous ai déjà parlé de l’Astrologie et de la Numérologie (chronique n° 97 – L’énergie des symboles) …

Nous grandissons, nous allons à l’école, nous rencontrons d’autres enfants, d’autres adultes. Nous entendons nos parents parler, nous regardons la télévision, nous lisons des livres. Nous avons une institutrice qui nous apprend à lire, à écrire, à compter, à penser … Et nous apprenons à vivre avec toutes ces informations : nous nous construisons avec elles.

Et, bien sûr, une nourriture nous est INDISPENSABLE : l’Amour. Pour vivre, pour grandir, pour nous développer harmonieusement, nous avons besoin de nous sentir aimé. C’est une condition sine qua non à la vie ! Et cet amour, nous le recherchons avidement chez « l’autre » : nos parents ou substituts, notre famille, nos frères, nos sœurs, nos instituteurs et nos professeurs, nos camarades …

Aussi quêtons nous tous, le plus souvent inconsciemment, cet amour dans le regard des autres. Bien sûr, en premier lieu, dans le regard de nos parents ! Si je fais ceci, maman est contente, si je fais cela elle ne l’est pas. Papa fronce les sourcils quand je dis ceci ou bien me fait un grand sourire quand je fais cela … Mon frère aime quand je joue avec lui au football aussi je vais m’inscrire au club pour apprendre. Je n’aime pas vraiment mais qu’importe ? Je me rapproche ainsi de mon grand frère qui « m’aimera » encore plus  !

Certains deviennent de bons élèves pour être acceptés par leurs parents, d’autres deviennent de véritables cancres pour qu’on s’intéresse à eux. Tout dépend du contexte : j’ai vu nombre de gens très intelligents se prendre pour des imbéciles ! A force de jouer à ce jeu pendant leur enfance (ainsi les parents parlaient d’eux, ils « existaient » au milieu d’une famille indifférente) ils se sont identifiés à ce rôle.

D’autres, au contraire, clament combien ils sont « bons », meilleurs que les autres, au-dessus du vulgum pecus, simplement pour attirer l’attention : ils quêtent, encore et toujours, la lueur d’admiration dans le regard de l’autre, confondant cette lueur avec l’amour. Peut-être, dans leur enfance, leurs parents confondaient-ils l’amour et la reconnaissance intellectuelle ?

Chacun est unique, nous sommes tous différents, même entre frères et sœurs. Notre personnalité s’est construite, influencée par le regard des autres, mais sur la base de qui nous sommes.

Et ce « qui nous sommes » s’est empâté : il s’est parfois déformé, parfois épanoui, parfois endormi. Il est là mais n’ose plus s’exprimer : par crainte de déplaire, par crainte d’être rejeté, par crainte de n’être point aimé. Toutefois, il est là, toujours, en toile de fond si je puis dire !

Voici deux exemples :

–       Un homme à l’apparence calme et douce peut cacher un guerrier agressif : sa maman rêvait d’un homme poète et, pour être aimé d’elle, il n’a jamais pu exprimer son feu intérieur.

–       Une femme, apparemment douce et féminine, peut cacher un immense goût du pouvoir : pour son père, la femme idéale était discrète et soumise. Pour être aimée de lui, elle a mis de côté ses ambitions et passé sa vie à ronger son frein.

Bien sûr, ces deux traits de caractère (l’agressivité et le goût du pouvoir) s’exprimeront névrotiquement : l’homme peut devenir sado-masochiste et la femme une victime manipulatrice …

Oser être Soi, c’est donc prendre conscience des contorsions que nous avons infligées à notre personnalité afin d’être accepté, admiré, aimé … Oser être Soi, c’est accepter de quitter nos habitudes de pensées, nos rôles, nos masques afin de laisser émerger ce diamant qui brille en nous et qui donnera sens à notre existence, qui nous apportera cette sensation magique d’être là où nous devons être, d’être en harmonie avec nous et, par ricochet,  avec les autres !


Pour terminer, deux citations de René de Lassus extraites de son livre

Oser être soi-même »

« Beaucoup de gens sont « mal dans leur peau » parce qu’ils ne sont pas vraiment dans la leur »

“Il faut se garder de confondre la vanité avec une juste conscience de notre valeur, avec un amour-propre bien compris qui nous aide à maintenir la dignité nécessaire à tout être humain”

 

 

 

 

 

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