Analysons le mal-être de la société portugaise qui va sans doute au-delà de la crise économique aigüe qui sévit actuellement.
On pourrait penser que la propreté ne coûte pas plus cher aux pauvres qu’aux riches. On est donc étonné de constater ici si peu d’attention et de respect à l’environnement. Rien n’est correctement entretenu, ni les champs, ni les jardins, ni les routes, ni les maisons. Il en ressort comme une impression d’abandon. Malgré un certain désoeuvrement, on ne trouve pas ici beaucoup d’énergie dépensée à seulement maintenir en état ce qui existe. Tout se passe comme s’il était dans la nature des choses de se désagréger et d’aller vers la décrépitude.
Ce pays de mer et de lumière a été richement doté par la nature, mais semble se complaire dans la médiocrité et la laideur. Il exprime comme une sorte de déprime latente et un manque du courage nécessaire pour rendre hommage à la beauté. Les constructions pour touristes accentuent cette atmosphère de désolation. A part le soleil et la mer, il ne reste plus grand-chose ici pour élever l’âme. J’ai connu le Portugal plus pimpant et à l’humeur plus festive.
