438 – TROUVER L’EQUILIBRE …

plus minus pro contra balance

Yves vous fait partager, au fil des jours, notre séjour dans le grand ouest américain … Notre installation prenant forme, je peux enfin prendre un peu de temps pour partager également avec vous quelques impressions qui pourront, peut-être, nous aider à réfléchir ensemble sur notre condition d’humains.

Une chose m’impressionne toujours, lorsque je pose le pied sur le territoire américain, c’est la notion d’espace. Les routes sont larges, les forêts, les plaines et les montagnes sont immenses. Les grandes villes sont souvent tentaculaires et la taille des hot-dogs est à l’avenant !

Mais ce qui est amusant, c’est de constater que les américains sont également (généralement) grands et, pour certains, gros. Très gros même ! Comme s’ils voulaient remplir l’espace, cet immense espace qui est à leur disposition.

D’ailleurs, aux Etats Unis, tout est grand, gigantesque, parfois disproportionné. La vie est à l’image de la géographie de ce pays : extrême. C’est le pays des ouragans, des tempêtes, des cyclones. Mais c’est aussi le pays des jardins, des maisons coquettes et bien entretenues. Le climat oscille entre une sécheresse extrême et une humidité maximum mais, entre les deux, vous trouvez des régions au climat doux et ensoleillé. Il faut donc chercher le lieu où vous trouverez votre équilibre, en fonction de qui vous êtes. Si vous aimez la vie sauvage et rude, vous serez satisfait mais vous le serez tout autant si vous aimez une vie douce et paisible ou bien cultivée et raffinée.

Chacun peut trouver sa place dans ce pays à la tradition d’accueil … Vous y verrez des scènes hallucinantes, voir choquantes, comme des paysages à vous couper le souffle. Vous y rencontrerez des gens très rustiques mais aussi des personnes d’une grande gentillesse, évoluées et spirituelles. Comme partout, me direz-vous, sauf qu’ici les extrêmes sont … TRES extrêmes !

Toutefois, ces réflexions m’ont rappelé cette évidence : les êtres vivants sont interdépendants avec leur environnement et ils sont donc influencés par lui ! Les américains sont à l’image de leur pays : ils ne connaissent pas toujours leurs limites. Ils peuvent, pour une grande majorité, manger et boire en trop grandes quantités, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Comme s’ils avaient besoin, comme je le disais plus haut, de se remplir … de remplir tout cet espace dont ils ne connaissent pas toujours «le bout».

Pas de limites non plus dans le shopping : tout est ouvert 7j/7, et une grande partie même la nuit. Pas de sacro saint dimanche, ni de fermeture en fin d’après-midi ! Ils veulent consommer quand ils en ont envie : aux commerçants de s’adapter. Les restaurants servent à manger à toute heure, jour et nuit. Les horaires ? Ils ne connaissent pas : vous pouvez vous retrouver en train de prendre le thé (en bon européen, aux alentours des 17 h 🙂 tandis que votre voisin en est encore au petit-déjeuner …

Vous me direz, quelle importance ? Nos rituels de fermeture, d’horaires de repas et autres nous apportent quoi par rapport à eux ? Et bien, peut-être, ces «limites» nous protègent elles en nous offrant une structure solide, comme un garde-fou.

Le mot «garde-fou» n’est d’ailleurs pas anodin ! L’Homme a toujours eu besoin d’être protégé de sa folie.

Ainsi, les personnes éduquées vivent elles beaucoup plus à l’européenne : elles ont des horaires, se donnent des limites et des règles. Il n’y a quasi pas d’obésité morbide dans les classes moyenne et supérieure. Et elles ont beaucoup de mérite ! Car la tentation est grande de sombrer dans ce «too much» …

Les problèmes d’obésité se trouvent essentiellement chez les personnes peu ou mal éduquées qui n’ont pas assez de recul pour se remettre en question. Elles «profitent» de l’abondance sans réfléchir et se retrouvent piégées dans des corps difformes sans avoir compris le pourquoi du comment. C’est vraiment triste mais ils représentent la conséquence directe de ce «too much» : ils n’ont pas pris conscience de l’envers de la médaille !

Notre environnement nous façonne ...
Notre environnement nous façonne …

 Je me disais donc qu’il était important de prendre conscience de notre environnement afin de savoir comment il nous influence. Car chacun, à notre façon, rencontrons des «trop» ou des «pas assez». Trop de bruit, trop de monde, pas assez de contacts, pas assez de nature, trop de pollution, pas assez d’espace, etc …

Vivre en ville, dans un petit appartement sans vue, dans une petite rue sans arbre, ne nous apportera pas la même énergie que de vivre à la campagne, au milieu de la nature. Notre esprit ne se forgera pas de la même façon ! Le premier pourrait nous couper de nos racines et étouffer nos élans, le second pourrait nous couper du monde et nous rendre trop sauvage.

A nous, donc, de réfléchir comment «équilibrer» notre vie en lui apportant les dimensions qui lui manquent : entre trop et pas assez, à nous de trouver notre moyenne …

Et maintenant, juste pour le plaisir, je vous présente le “Mont Hood” qui s’offre à nos regards depuis Camas : c’est beau, n’est-ce pas ?

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2 commentaires

  1. Bonjour,
    Je découvre votre blog tout à fait par hasard en surfant sur le web à la recherche d’une image synonyme d’envie…
    Je viens de lire cet article et je me reconnais lorsque vous parlez de trop ou pas assez ! Parfois le trop devient pas assez et vice-versa, en fonction des périodes de ma vie, parfois j’ai l’impression de ne pas réussir à savoir ce que je veux, car finalement au fil du temps, nous changeons et je crois que c’est normal.
    Bref, j’ai beaucoup apprécié de lire cet article et je vais, je pense, en lire davantage car, comme vous, à la lecture de vos portraits, je porte un jugement plus que négatif sur les médias et comment ils transforment la réalité sans nous apporter de vraies réponses et en masquant bien d’autres vérités existantes.
    Je m’abonne de suite à votre newsletter pour ne rien manquer.
    A bientôt,
    Sophie

  2. Merci, Sophie, pour votre enthousiasme et votre partage. Tout est une question d’équilibre ! La vie, elle-même … J’espère que nous nous retrouverons au fil des chroniques. Tous les commentaires nous sont précieux : ils sont le lien entre vous et nous. J’espère à très bientôt ! Chantal

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